SOMMAIRE

  1. Historique

  2. Organismes,Collections, Obtenteurs

  3. Culture, Informations diverses (généralités)



1. HISTORIQUE

GROSEILLIERS ET CASSISSIERS

 A la fin du XVIII éme siècle

 d'après Claude Antoine THORY

C.A.THORY (1759-1828 ou 1829 ),auteur d'une « Monographie du genre groseillier » est un curieux , dans l'esprit du XVIIIème siècle, des plantes rares qu'il cultive dans ses jardins de Belleville puis en sa maison de campagne de Clamart sous Meudon et dans une campagne à Clignancourt.

Il a étudié le groseillier, en réunissant dans ses  collections de nombreuses espèces pour l'époque en les classant. Il adopte la classification déjà établie par Linné en 1737 puis par Jussieu en 1789 en fonction des tiges et des rameaux, des épines, des feuilles et pétioles, des fleurs, pédoncules, bractées et 1’enveloppe florale ainsi que des fruits. En 1827, il rédige un traité sur " les Ribes ", qui ne parut qu'après sa mort en 1829, dans lequel il fait référence à ses expériences personnelles après avoir compulsé cinquante sept ouvrages.

 Les groseilles sont certes connues à l'état quasi sauvage, et, d'ailleurs, comme nous le verrons par la suite, cultivées en Ile de France, cette culture est somme toute récente en France, le groseillier est mentionné pour la première fois en 1536 par Ruellius comme plante médicinale. Ces baies sont déjà très appréciés en Angleterre où elles sont apparues à la fin du XVI ème siècle comme " amuse gueule ".II est d'usage de les offrir aux dames à l'opéra ou dans les promenades publiques.

 Déjà mentionné par Charles de l'Ecluse en 1553, le groseillier fait l'objet d'autres mentions dans des ouvrages divers, d'arboriculture ou de flore, nommons Louis Bosc en 1809 Paris dans son cours sur l'arboriculture, William Curtis Londres en 1787, Lamarck Paris 1805, Elisabeth Blackwell Londres en 1737 William Alton Londres en 1783, Duhamel Du Monceau en 1755, Noisette 1825.A cette époque, la famille des groseilliers comprend aussi bien les groseilliers que nous connaissons que les groseilliers à maquereaux et les cassissiers, les distinctions se font entre :

- groseilliers sans épine, à fleurs et à fruits en grappes, ils englobent les cassis

- groseilliers épineux à grappes chargés de beaucoup de fleurs et de fruits

- groseilliers épineux à grappes portant peu de fleurs et de fruits.

 Ces deux derniers genres sont les groseilliers à maquereaux. A cette époque le classement des genres et des variétés se veut être scientifique, chaque amateur a tendance à trouver sa variété unique du fait des différences infimes qui pourraient être la conséquence de divers facteurs tels que : terrain, exposition ...

 Dans le premier genre, nous trouvons le groseillier rouge ou groseillier des jardins, il semble de par sa dénomination être répandu, ses baies sont acides ; d'abord sauvages, on le rencontrait dans les bois de Saint-Cloud, Meudon, Montmorency, les fruits sont appelés rebelles et castille (coulendron en patois toulousain et raisin de Coulendre dans le Lot). Ils sont cultivés " en grand " au pré Saint-Gervais et sur le coteau de Clamart.

De cette variété découle le groseillier à fruits rosés cultivé dans les jardins du Comte Dubois à Ivry et dans ceux de Mr Michaux ( auteur en 1803 d'une " Flora boréali Américana " )à Vauxréal près de Pontoise, ce dernier avait rapporté du Canada un groseillier dont les nervures des feuilles sont blanches.

Enfin le groseillier à fruits roux se trouvait à CROISSY dans les haies et était cultivé pour les confiseurs de PARIS qui préférait cette variété à d'autres, ce groseillier était appelé petite rousse de Croissy utilisée en gelée et qui semble avoir été obtenue par semis.

Si le groseillier ne jouit pas en France d'une grande réputation l'élite des amateurs éclairés qui s'intéresse à ces variétés n'hésite pas à se procurer des plants provenant de Silésie, de Russie, des Andes, du Canada et plus généralement des Amériques selon Thory.

Néanmoins certaines variétés figurent au Jardin du Roi, elles sont disposées en général dans les angles des massifs où l'on recherche leur port buissonnant ou taillé (un peu comme nos pyracantha actuels )

Notons particulièrement les espèces suivantes :

Le groseillier couché, originaire de TERRE NEUVE ?, ses fruits ont la particularité d'être hérissés et très acides ; le groseillier des Alpes, cette variété se trouvant en France dans la plupart des massifs montagneux où curieusement il était cultivé quoique dioïque et manquant de saveur.

Le groseillier de Pennsylvanie ? est également cultivé au Jardin du Roi d'où il fut rapporté par un dénommé Michaux. Le groseillier à deux épines sert également de décoration au Jardin du Roi, où il est stérile, il doit s'agir d'une variété de groseillier à maquereau (2) Certaines variétés telles que " le groseillier obscur " présentent des baies noires cultivées pour colorer le vin. Connue en Sibérie, cette variété ne semble pas avoir été cultivée en Ile de France. Le groseillier noir ou cassis dont l'odeur des feuilles était considérée par certains comme agréable et par d'autres comme sentant l'urine de chat, appelé poivrier au début du siècle car ses grains desséchés noirs étaient considérés comme ayant la saveur du poivre et ses feuilles servant d'assaisonnement à la fin du siècle, témoigne d'une évolution du goût ou de recherche culinaire. Ses fruits étaient appréciés en liqueur "débitée dans une petite échoppe près du pont de Neuilly". Une variété  de cassis dont les feuilles sont inodores, le groseillier doré, également originaire d'Amérique, était apprécié pour l'ornement des jardins paysagers, dont le jardin du Roi, fruits jaunâtres. Le groseillier à maquereau à proprement parler était cultivé, ses fruits de couleur verdâtre, cueillis avant maturité, servaient en jus à aciduler les sauces. Il est très répandu dans tous les jardins. On trouvait également le groseillier à fruit lisse dans les jardins mais moins apprécié que le précédent. Le groseillier à maquereau dit " grosse violette anglaise " était cultivé à quelques exemplaires dans les jardins du château de Plaisance près de PARIS par "Launoy Delacreus, horticulteur distingué ", qui semble l'avoir introduit en France vers les années 1822. Cette variété venait de Londres où ce fruit était très apprécié. Cet horticulteur pratiquait la multiplication de ses premiers pieds par greffe, en écusson et marcottage. L'auteur C.A. Thory cite le nom des variétés cultivées dans les jardins d'horticulture de Londres, que les fruits soient rouges, jaunes, verts ou blancs. Il en dénombre 300 variétés dès le début du XIXe siècle. Ils ont des noms bien distincts, personnages célèbres ou caractéristiques (Sernson Queen Anne, Peer's Queen Charlotte). En France, les listes établies par Bosc ou Noisette à cette époque ne distinguent les variétés que par l'aspect du fruit (la blanche ronde hérissée, la blanche lisse, la violette ovale etc...) et montrent l'intérêt moindre de nos compatriotes pour ces fruits. Certaines variétés ont des noms pour le moins amusants : le G.M Cornichon, G.M. Mignonne, le G. Obscur, le G.Visqueux, G.M. Négresse, G.M.Sanglante.

Utilisées en médecine dès le XVIIème siècle, Thory nous propose plus d'une vingtaine, de recettes permettant d'utiliser ces fruits en sirop, confiture, ratafia, pâte de fruit, compote, dragées, gelée, glace, avec des meringues. Noisette quant à lui dénombre dans son manuel du jardinier 50 variétés de groseilliers à maquereaux.

 Ph. TRINIOLLES

(article orienté surtout sur l'iIe de France)  P. S. Il est à noter que Thory prétendait que les origines de ces diverses variétés étaient les zones montagneuses de l'Europe, la Russie septentrionale ainsi que les Amériques, cette dernière origine n'est pas reprise par les auteurs récents tels que Evreinoff, Bretaudeau et Fauré. ll semble établi que les groseilliers ont été introduis aux Etats Unis en 1629 et que le genre groseillier aurait été importé en Europe occidentale en suivant les bords de la Baltique en provenance de l 'Europe septentrionale vers le début du XVème siècle

(1) également d'une monographie du genre rosier et des textes sur les roses illustrés par Redouté.

(2) Les recherches actuelles ne permettent pas de connaître ce que sont devenues ces variétés.

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2. Organismes, Collections, Obtenteurs

COLLECTIONS par ORGANISMES OFFICIELS, PÉPINIÉRISTES ET COLLECTIONNEURS

 

            1) Les collections

Collection CBNMC

Cassissiers

Groseilliers à grappes

Groseilliers à maquereaux

cbnmc@mail.es-conseil.fr

T 04 71 77 55 65 

 INRA Angers

Groseilliers-Cassissiers-Framboisiers

L'activité de création variétale de l'INRA d'Angers se trouve actuellement en

phase de valorisation du matériel créé précédemment (sur des hybridations déjà effectuées).

Ces nouveaux hybrides sont expérimentés dans le cadre du réseau CTIFL

qui par ailleurs a pris en charge la collection de framboisiers alors que celle des ribes

a été transférée au CBNMC

  

Jardin communal de La GUICHARDIERE

BRIOLLAY  49125  TIERCE

Présentation des plus beaux sujets du catalogue Ribanjou

( Ribes, Rubus, Sambucus nigra et canadensis,...)

            2) Les centres de recherches

 

UFR Sciences et Techniques

23 rue du Docteur Michelon

Saint-Etienne Cedex 2 T 04 77 45 09 07

Lecler_j@univ-stetienne.fr

cf. page d'accueil

            3) Etrangers

BROAGDALE

Conservatoire Britannique

En réorganisation, ils ont édité les monographies d’arbres à pépins ou à noyaux

A ce jour cette démarche n’a pu être faite faute de crédits, (nota, ces informations sont à vérifier)

 

CORVALLIS (Orégon)

Catalogue des Ribes ( Currants )

Cassissiers

Groseilliers roses - rouges - blancs

Caseilles ( Currant x Gooseberry Cultivars )

Ribes botaniques

Cf internet             http://www.ars-grin.gov/cor/catalogs/ribcult.html

Conseil du webmaster ; ouvrir le site en anglais vous pouvez ensuite par

Google vous reporter à; images «currant»

et «goosberry Images

 

ROYAL HORTICULTURAL SOCIETY

Présentent parmi leurs collections de fruitiers

82 variétés de ribes nigrum et 103 variétés de ribes uva-crispa

RHS Garden, Wisley

Woking, Surrey GU23 6QB, Angleterre

T 01 483 224234

 

Information Internet Hollande

en attente d’informations

  Ministère de l’ONTARIO

Culture des mures,

Framboisiers noirs,

Framboises pourpres

 

            4) Les Professionnels

EARL RIBANJOU

Zone Horticole du Rocher

BRIOLLAY 49125 TIERCE

T 02 42 65 19 F02 42 66 45

 Cassissiers Groseilliers à grappes

Rubus botaniques

Liste sur demande

 

E.A.R.L. DURET

présente plus de trente variétés de framboisiers, des ribes ainsi que

des mûres des jardins.

16360  LE TÂTRE

Tél: 05 45 78 48 33, e-mail cytul-esperanza@wanadoo.fr

 

FRUITS ROSES

Spécialisé dans les variétés modernes et hybrides de Rubus

ZI de l’Europe 60400 NOYON

03 44 93 42 00

 

Pépinières P. CONTAMINE

Fruits de Saisons

Reprend un certain nombre de variétés de Ribanjou, spécialiste de Ribes et de Rubus

Particularité : utilise les noms latins et vernaculaires

LE THEILLAUD

T 05 55 78 75 18  -   F 05 75 78 75 18 - courriel: fruitsdesaison@club-internet.fr

 

 Pépinières BAHIER COULON

T 02 33 26 06 24

Variétés anciennes et courantes, ribes, rubus fragaria

 

            5) les amateurs collectionneurs

Verger privé Rueil-Buzenval

Sauvegarde et recherche d’identification de Ribes éventuellement de Rubus

Etude sur le Plaqueminier

Pomologie en général

cf. "contactez moi" WEB-MASTER du site

 

            6) Autres sources

Éric VARLET

64 rue Ramey

75018 Paris

Spécialisé dans les petits fruits sauvages

Auteur d’un des premiers ouvrages très renseigné en ce domaine

 

CATALOGUES de Pépiniéristes

Se reporter à la bibliographie et aux anciens catalogues d’arboriculteurs

 

Catalogue des Ets DURAND ( ex JAMIN )

Groseilliers à grappes

Groseilliers épineux dits à maquereaux

 

             7)  bases d’informations

 Centre de Documentation et d’Information de la SNHF

84 rue de Grenelle PARIS 75007

T 01 44 39 78 78

Centre International de Recherche POMOLOGIQUE et de Documentation Fruitière "Christian Catoire"

CIRPDF

30, rue des Acacias - 30100 ALES

Tél; 04 66 56 50 24

Dossiers variétaux disponibles: Fraisiers:2500 - Framboisiers: 300 - Groseilliers: 1000 - Mûriers: 500 -

ex Centre Pomologique « La MAZIERE » crée par C CATOIRE à PEYROLLES (30127)

30124 PEYROLLES

T 04 66 85 18 05  F 04 66 85 32 14  email: centre.pomologie@wanadoo.fr

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3. Culture,Informations diverses (généralités)

1)  Quels amendements apporter aux  groseilliers ? M.O. Essonne

Rép 1 ; d’abord en entretien du sols sarcler en surface afin de ne pas endommager les racines.

Eliminer à la base les anciennes coupes sujettes à maladie cryptogamique (petites taches rouges)

Amendement possible mais en général non indispensable : 10-15-20-+MgO (3%)+ Bore (0.2%)

2)  Quels PH pour les petits fruits ?

        Les terrains acides  et neutre éventuellement.

         Groseilles à maquereau                                                 5 < PH < 6.5   

         Framboisiers, groseilliers, fraisiers :                              5.5 < PH < 6.5

3)  Arrosage:

        Certains arboriculteurs préconisent d'arroser  les groseilliers à maquereux avec de l'eau                et de la cendre mélangée (ceci doit pouvoir être généralisé avec l'ensemble des ribes et               rubus. (apport de potasse).                                                                                                     Selon les terrains il est possible d'effectuer un épandage de chaux.